Le 28 avril, à l’Assemblée nationale, le débat sur la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE3) a confirmé la détermination du gouvernement à imposer son projet sans véritable concertation, et le même jour, en Espagne, un black-out d’ampleur soulève de sérieuses interrogations, la forte part d’énergie solaire dans le mix électrique semblant être à l’origine de l’instabilité du réseau. Enfin, le gouvernement maintient son cap sur les Zones à Faibles Émissions (ZFE), refusant de revenir sur une mesure pourtant de plus en plus contestée.
Voici un point sur nos actions prévues au mois de mai.
Mobilisation le 24 mai : non à la prolifération de l’éolien et de l’agrivoltaïsme
Vent des maires, RETM et Vent de Colère, appellent à participer massivement aux rassemblements organisés le 24 mai devant les préfectures de chaque département. Cette mobilisation vise à dénoncer la prolifération incontrôlée de l’éolien et de l’agrivoltaïsme et à proposer d’autres solutions.
De nombreuses associations ont déjà rejoint cet appel, ainsi que de nombreux élus. Tous les élus sont invités à s’y associer, pour exprimer leur refus de projets imposés.
👉Ecrivez à vos parlementaires, à vos collègues élus (proposition de lettre type ici), concertez-vous avec les autres élus et les associations pour dès maintenant prendre rendez-vous avec le préfet et le président du département.
La voix des maires sera-t-elle ignorée ?
Selon les données du CEREMA (ministère de la Transition écologique), sur l’ensemble des Zones d’Accélération pour le Développement des Énergies Renouvelables (ZADER), les maires n’ont retenu que 1 % pour l’éolien et 3 % pour le solaire au sol. Ce rejet clair sera-t-il pris en compte alors que la PPE3 prévoit un doublement de l’éolien terrestre, une multiplication par 37 de l’éolien en mer, et un quintuplement du photovoltaïque ?
Position du Premier ministre sur la PPE3 : inflexion réelle ou manœuvre politique ?
Le 28 avril, devant l’Assemblée, le Premier ministre a annoncé la présentation pour la fin juillet d’une nouvelle version de la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE3). Cette annonce fait suite à notre demande de suspension du projet actuel. Soyons vigilants : le contenu de la future PPE reste incertain.
Gaspillage massif d’argent public, destruction de l’environnement, mise en danger du système électrique : un modèle énergétique à revoir
Nous réitérons notre exigence d’une véritable étude d’impact globale des énergies renouvelables intermittentes (éolien, photovoltaïque au sol), aujourd’hui absente de la PPE3. Il s’agit d’éviter le gaspillage massif d’argent public, la dégradation de nos paysages ruraux, et la mise en danger du système électrique national – avec le risque de black-out, comme cela a été le cas en Espagne.
Les alternatives que nous portons
Pour Vent des maires il existe des alternatives à l’éolien et à l’agrivoltaïsme. En autoconsommation ou en boucle locale, elles sont plus respectueuse de l’environnement et réellement bénéfiques pour la transition énergétique : géothermie (notamment de surface); réseaux de chaleur ; biomasse ; pompes à chaleur ; solaire thermique ou en toiture ; hydroélectricité, ou encore biogaz le long des voies navigables. Ces énergies renouvelables thermiques permettent de réduire efficacement les émissions de CO2, sans attendre l’électrification complète des usages. À titre d’exemple, la géothermie de surface pourrait économiser jusqu’à 100 TWh de gaz par an.
Avec Alexandre Jardin : PPE et ZFE, même combat ?
Si la prolifération des éoliennes et de l’agrivoltaïsme tranforme la ruralité en zones industrielles, la loi ZFE créée des sous-citoyens, en grande partie dans les milieux ruraux, des bannis qui ne peuvent pas se déplacer comme les autres : une véritable loi de ségrégation sociale.
L’écrivain Alexandre Jardin, auteur du livre « Les #Gueux », appelle à un grand rassemblement le 17 mai à 14h, place de l’Hôtel de Ville à Paris, contre la loi sur les Zones à Faibles Émissions (ZFE) et contre l’écologie technocratique, déconnectée des réalités de terrain. Vent des maires s’associe à cette initiative car les ZFE témoignent de cette écologie « hors sol », dont la mise en oeuvre est désastreuse car ne tenant pas compte de la vie dans les territoires.
Nous appelons tous les élus à se joindre à cette mobilisation, pour porter la voix des habitants de la ruralité et défendre une écologie de bon sens, respectueuse des territoires et de ceux qui y vivent. Ils recevront un accueil chaleureux de la part d’Alexandre Jardin. Lisez « Les #Gueux » si vous ne l’avez pas encore fait, un livre qui se lit en moins d’une heure, très instructif !
En mai, mobilisons-nous pour faire entendre la voix des territoires.