Vent des maires est une initiative de deux maires ruraux, Brigitte Pistre et Michel Couder ainsi que de Pierre-Emmanuel Picard, rejoints rapidement par Eric Houdas, conseiller municipal, tous confrontés à des projets d’éoliennes qu’ils ont combattus et qu’ils continuent à combattre.

Notre objectif : face à l’éolien, il faut redonner la parole aux maires.

Parce que de plus en plus de maires sont confrontés à un projet d’implantation d’éoliennes sur leur territoire ou à proximité, des mouvements de maires contre l’éolien se créent à différents niveaux locaux. Mais trop souvent les maires ne sont pas écoutés.

La pression des services de l’Etat est de plus en plus vive, les pouvoirs publics se montrent souvent agressifs et autoritaires : plus que jamais la nécessité d’une action nationale nous semble évidente, aussi évidente que l’union fait la force.

Aussi, conscients que la commune constitue le socle de la démocratie locale, que les maires en sont les piliers et qu’à ce titre ils doivent être écoutés et respectés lorsqu’il s’agit de la vie de leurs villages et des habitants qui les ont élus, nous appelons les maires de France à soutenir Vent des maires.

Face à l’éolien, rejoignez Vent des maires, agissez localement et globalement

Rejoignez le collectif « Vent des maires », plus de 800 élus l’ont déjà rejoint, en nous envoyant simplement vos prénom, nom, email, commune, fonction à contact@ventdesmaires.net, ou mieux, en remplissant le formulaire de soutien disponible sur ce site.

Nous avons le soutien de centaines de maires et de conseillers municipaux, de parlementaires et de conseillers territoriaux, de personnalités et d’associations

Nous nous tenons résolument à l’écart de tout engagement partisan.

Membres du bureau de Vent des maires

Michel Couder
Maire de Courcival (Sarthe) depuis 2014

Commune de 100 habitants, Courcival associe terres agricoles et parcelles boisées, belles fermes sarthoises, un élégant château du 17ème classé ainsi qu’une charmante église dominant le village principal. Le visiteur qui vient à Courcival est tout de suite conquis par le charme de son site.
Nous luttons contre deux projets d’usines éoliennes – nous les appelons des usines et non pas des fermes, car nous savons ce que sont des fermes. Comme souvent les projets sont situés non pas dans notre commune, mais à proximité immédiate. Ils vont nuire aux communes voisines, mais moins aux communes porteuses des projets.
En relation étroite avec les autres communes hostiles aux projets, nous avons le soutien de nombreux élus, de conseillers départementaux et de parlementaires. Après une lutte de 4 ans et deux enquêtes publiques conclues par un avis défavorable, le premier projet a été refusé par le préfet. Nous luttons toujours contre le second projet. Face à l’éolien, mon premier objectif est que notre parole doit être entendue !

Pierre-Emmanuel Picard
Parisien, Sarthois, Tourangeau

Originaire de Touraine, un pied à Paris et un pied dans la Sarthe, je ne peux ignorer les éoliennes, qu’elles s’immiscent dans les paysages, dans mes oreilles, ou dans les conversations. Elles sont présentées aux personnes crédules comme un pilier de la transition énergétique et les personnes incrédules peuvent être convaincues par la vision de gains personnels et d’argent pour leur petite commune. Quant à la transition énergétique dont on abreuve nos oreilles, c’est le plus souvent un habillage pour cacher les manipulations d’industriels et de financiers sans scrupules, avec l’appui des gaziers et de groupes de pression écologistes parfois intéressés financièrement.

La question du droit de véto des maires

Au delà du débat sur leur inutilité et leurs nuisances, le plus révoltant est que les citoyens n’ont pas la parole, et quand ils se tournent vers les maires, ceux-ci leur répondent qu’ils n’y peuvent rien non plus.

Certains demandent que face à l’éolien les maires aient un droit de véto, d’autres, en premier lieu les administrations publiques, préfets en tête, et le lobby éolien et certains partis, voudraient imposer les éoliennes partout, contre l’avis des populations. Alors qu’aujourd’hui les éoliennes dérogent en de nombreux points à la réglementation générale, pourquoi ne redeviendraient-elles pas des ICPE comme les autres ? Les politiques ont privilégié la multiplication de textes et d’injonctions, des régions aux départements et communautés de communes, en passant par les préfectures, chacun y allant avec ses plans et ses cartographies, dans un absurde désordre. Pourquoi faire compliqué quand on pourrait faire plus simple ?

La seule voie possible : faire confiance à la démocratie locale

Entendons-nous : les éoliennes sont une plaie. Elles coûtent cher, n’ont aucune efficacité pratique pour lutter contre le réchauffement climatique dès qu’on inclut les centrales thermiques qui viennent à leur rescousse, elles font du bruit, massacrent les paysages et l’environnement, tuent par milliers les plus gros oiseaux.

Mais si des communes en veulent, si elles n’importunent ni leur population ni celles des communes voisines, si elles ne nuisent pas à la faune locale et qu’elles respectent les règles environnementales, alors OUI. Mais dans le cas contraire, alors NON c’est NON !

Pour dire OUI ou pour dire NON, il est indispensable que les citoyens soient au centre des débats, et que leur maire aient la parole. Face à l’éolien il faut que les maires aient la parole… et qu’ils soient à l’écoute de leurs citoyens. Il n’y a pas de limite à la démocratie.

Eric Houdas
Conseiller municipal de Méréglise (Eure-et-Loir) depuis 2020

La technologie je connais un peu pour avoir été gérant une grande partie de ma vie professionnelle d’une société fabriquant des prototypes pour l’aéronautique, le médical (robots d’aide à la chirurgie du cerveau et de la colonne vertébrale) et l’agro-alimentaire.
Pour ne rien vous cacher, ma société a contribué à la victoire de la Peugeot 908 au Mans en 2009 et a participé au développement de la Luciole, une moto électrique, et également de la moto Métiss 45 au train avant innovant qui participe régulièrement aux 24h du Mans et au Bol d’Or.

Les problèmes des émissions polluantes et des émissions de CO2, cela fait longtemps que j’y suis sensibilisé. Et donc la question des éoliennes, qui sont des engins industriels de très haute technologie, et qui sont censées nous aider à lutter contre le réchauffement climatique et contre la pollution, c’est quelque chose qui m’a interpellé tout de suite.
Mais quand les éoliennes se sont rapprochées de Méréglise, une jolie commune de 100 habitants, je n’étais plus seulement interpellé, mais directement concerné. Et là, je les ai étudiées d’un peu plus près, et j’ai compris que malgré leur technologie elles sont non seulement peu efficaces, mais en plus elles ont un potentiel de nuisances que je n’avais pas imaginé avant qu’elles veuillent se planter dans ma commune, sans demander l’avis de qui que ce soit.

Cette prise de conscience m’a incité à rejoindre des associations de défense, et en particulier à rejoindre Vent des maires très peu de temps après sa création. Avec tous les membres de Vent des maires je partage notre mission : donnez la parole aux maires ! Cela devrait être quelque chose d’évident, mais visiblement cela ne l’est pas. Et c’est ce qui m’incite à lutter.

Ancien membre du bureau de Vent des maires

Brigitte Pistre
Maire de Frazé (Eure-et-Loir) depuis 2008

Maire d’un village de 500 habitants, co-fondatrice de Vent des maires, Brigitte Pistre s’est fortement impliquée pour que les maires retrouvent leur capacité à décider et à agir face à l’éolien. Prenant acte du nouveau rôle donné au Conseil municipal au début 2023, Brigitte Pistre s’est mise en retrait du bureau de Vent des maires en février 2023, tout en continuant à s’interroger sur les questions des communes limitrophes, sur le repowering et le financement du démantèlement.