Je valide pleinement les excellents arguments développés dans cette lettre ouverte et me permets de rajouter que si depuis plus de trois ans, les maires lisent et entendent dire par leurs instances de tutelle et par l’Etat :
- qu’ils ont la « libre administration de leur collectivité et « qu’il sont et doivent rester le maillon principal des prises de décisions locales
- que les documents d’urbanisme doivent intégrer comme objectif de réduire par deux le rythme d’artificialisation des sols d’ici les dix prochaines années
- que les communes et les Communautés de Communes doivent être actrices de la transition écologique
Ils constatent qu’en matière d’installation de parcs éoliens la réalité est toute autre.
Quant à la « libre administration de leur collectivité »
- leur avis et les avis défavorables des conseils municipaux sur les projets éoliens ne sont plus considérés,
- les promoteurs et leurs lobbyistes, détournent les avis des maires et des conseils municipaux avec la plupart du temps le soutient des Préfectures. Ils utilisent de plus en plus le mode « accéléré »,
- de nombreux démarrages de travaux de parcs éoliens dans différentes régions de France sont intervenus contre l’avis des Conseils Municipaux et même parfois sans attente du permis de construire,
- l’Etat ayant pour objectif de procéder à une accélération des installations de parcs, les promoteurs savent qu’ils sont de moins en moins sanctionnés,
- les projets sont décidés dans un silence calculé, véritable connivence entre les promoteurs éoliens et les représentants de l’Etat.
Quant à la « réduction de l’accélération de l’artificialisation des sols »
- les projets éoliens bétonnent les terres agricoles avec des socles de plusieurs milliers de tonnes de béton et de ferraille. Les nouvelles générations d’éoliennes de plus de 200m de haut, nécessitent une augmentation très conséquente de ces volumes,
- les câbles nécessaires au transport de l’électricité produite sont enterrés et provoquent de nombreux désagréments et pertes de rentabilité dans les élevages ainsi que des décès d’animaux. Les promoteurs nient ces faits, font blocage aux procédures à leur encontre et l’Etat ignore les plaignants,
- les chemins d’accès technique aux sites et les emprises au sol représentent des surfaces considérables, les promoteurs n’hésitent pas à faire abattre d’importantes zones de forêt pour créer ces accès avec l’accord de l’Etat (bel exemple de transition écologique et de non artificialisation des sols).
Quant aux « communes actrices de la transition écologique »
- les maires et Conseils Municipaux qui refusent les projets éoliens le font tout en sachant que la transition écologique passe par d’autres moyens que l’installation sauvage de parcs éoliens qui contribuent largement au réchauffement climatique par l’obligation de mettre en route des centrales à charbon pour combler leur intermittence et leur faible rendement,
- Ils savent que l’éolien est un secteur dévastateur de paysages, fortement consommateur de terres rares produites en Chine, en Afrique et dans des pays lointains dans des conditions écologiques et sociales intolérables, créant ainsi la règle inacceptable de la pollution d’une partie du monde pour soit disant dépolluer l’autre partie,
- Ils savent parfaitement que les pales des éoliennes ne sont pas recyclables et sont enterrées à jamais dans le sol, voire même laissées à l’abandon au bord des champs après leur démontage,
- Ils savent qu’une éolienne en fin de vie est partiellement démontée et que les futurs exploitants ou propriétaires qui ne pourront pas démonter les socles en béton ferraillés, risquent de se retourner contre leur commune,
- ils savent parfaitement que l’éolien ne pourra en rien participer à une quelconque réduction des gaz à effet de serre qui sont responsables du réchauffement climatique,
- ils savent que les éoliennes tuent les oiseaux migrateurs, les aigles royaux, les cigognes, les chiroptères, les oies et d’autres espèces,
- Ils savent que les éoliennes émettent des infrasons et qu’en France elles sont installées à une distance inadmissible de 500 m des habitations alors que d’autres pays exigent 1500 m voire 2500 m,
- ils savent que les promoteurs ignorent les plaintes relatives à ces désagréments,
- ils savent que l’éolien n’a pour but que de surfer sur la vague écologique pour créer un secteur totalement inutile mais qui enrichit des industriels étrangers grâce aux énormes subventions prélevées aux français pour financer les installations en vendant une énergie produite sans efficacité à un prix exorbitant.
Puissent tous les maires de France se réveiller en exigeant le maintien de leur indépendance de décision en matière d’installation de parcs éoliens et ne pas céder au chant des sirènes des commerciaux bien formés par des promoteurs sans scrupules qui utilisent l’argent du contribuable pour les influencer